Nairobi — Les systèmes éducatifs africains se sont révélés inadaptés à l'éducation des filles. Cela s'explique par l'élargissement du modèle colonial inadapté au contexte.
L'éducation en général, celle des filles en particulier, n'était pas considérée comme un droit, analyse Cream Wrigth de l'UNICEF. Et le couronnement de tout cela a été l'absence de ressources. Cependant, il a été constaté qu'à partir des années 90, de réels efforts ont été entrepris par la communauté internationale. Ce qui a permis de prendre des mesures courageuses dans certains pays. Cela a donné des résultats probants pouvant être généralisés, afin d'accroître la scolarisation des filles et atteindre la parité. Il s'agit, selon le Dr Grace Bunyi du FAWE, de rendre l'éducation gratuite, accroître le nombre d'écoles de proximité, mobiliser la communauté et la sensibiliser sur la question du Genre, avoir des écoles mobiles, former les enseignants en Genre, recruter des femmes enseignantes, améliorer l'environnement de l'école pour les filles, agir sur les facteurs de blocage et promouvoir l'enseignement des sciences. Quant aux expériences capables d'être généralisées, il y a la réinsertion des élèves-mère en Zambie, un pays qui a reçu l'appui politique nécessaire. Il y a aussi la mise en place d'un système de suivi et de monitoring, de programme de bourses, d'initiatives de responsabilisation des filles, en leur donnant la parole et l'amélioration de l'environnement scolaire. En zone de guerre, il y a l'utilisation d'un programme spécial. C'est le cas en Sierra Leone. Mme Bunyi ajoute, à tout cela, les conseils sur les Maladies Sexuellement Transmissibles, le Vih-Sida, les grossesses précoces. Si elle pense que certaines initiatives ne nécessitent pas de gros financements, les participants ont cependant soulevé plusieurs interrogations. Elles tournent sur la mise en oeuvre des innovations et de leurs coûts.