Philippe Taburet compte récupérer de jeunes Sénégalais exclus du système éducatif en leur assurant des formations aux métiers de services et d'assistance dans les domaines de l'éducation, de la santé, du social, de la gestion, de la comptabilité, de l'agriculture et de la mécanique générale.
L'idée lui est venue durant son travail depuis 13 ans dans l'innovation pédagogique pour le ministère de l'Éducation nationale française et de son partenariat avec le village de Diara, au Sénégal, dans le département de Podor. C'est ainsi que le 11 avril 2003, en compagnie des enseignants, de onze élèves du Lycée de la Solidarité Internationale de France et d'un représentant des villageois de Diara, il a rencontré le président de la République pour lui faire la proposition d'aider les jeunes exclus du système éducatif. Pour Philippe Taburet, le Lycée de la Solidarité Internationale n'est qu'une proposition pédagogique pour des jeunes déscolarisés ou qui ne sont jamais allés à l'école. Philippe Taburet est arrivé pour la première fois au Sénégal en 1995. Il était avec des élèves du lycée autogéré de Paris pour aider le village de Diara à mettre en place une école primaire publique. Elle est la première dans ce village. Auparavant, pour aller à l'école, les enfants étaient obligés de faire 8 km à pied jusqu'à Ndioum, la localité la plus proche. Actuellement, 92 élèves sont inscrits à l'école de Diara, qui compte trois classes. Un instituteur y a été nommé en 2003 comme directeur. Le partenariat entre le village de Diara et le lycée autogéré de Paris et le Lycée de Solidarité Internationale s'est étendu aux domaines de l'agriculture, avec la mise en place d'un périmètre irrigué comprenant un potager, un verger et une bananeraie. Il y a aussi la santé, avec la construction en juillet 2003 d'une case de Santé fonctionnelle.