«De la crise à la dynamique de reconstruction : l'exemple libanais» est le thème développé par Selim El Hoss, l'ancien président du Conseil des ministres libanais, lors d'une conférence qu'il a animée hier au palais Zirout Youcef, à l'invitation du Conseil de la nation.Lors de son intervention, basée sur le triptyque : «concorde, réforme et réconciliation», Selim El Hoss a émis le souhait que la réforme démocratique dans son pays et dans le reste des pays arabes intervienne par les peuples, notamment de la société civile et les médias, au vu de leur rôle grandissant dans la sensibilisation des populations arabes.
Il estimera également que la réconciliation nationale -au Liban- n'est possible que si une entente aura lieu autour des concepts nationaux communs, d'un côté, et la naissance d'une direction nationale de rassemblement, d'un autre côté, à travers le dépassement de la situation de communautarisme et l'exercice de la pratique démocratique.L'orateur qui a eu recours à une large rétrospective du système de gouvernance au Liban, depuis son indépendance en 1943 jusqu'à aujourd'hui, en marquant à chaque fois des haltes importantes dans l'histoire du pays, notamment la guerre civile et l'accord de Taef, qui a mis fin à celle-ci. Il dénoncera la situation du communautarisme dans son pays -l'on compte dix-huit communautés : musulmans sunnites, druzes et maronites, entre autres- un fait qui constitue un frein au changement, à la démocratie, comme devait-il le souligner.
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