La rencontre entre le président Laurent Gbagbo et les membres du G7 se révèle de plus en plus proche de la chimère que de la réalité. Cette rencontre qui, initialement devait se tenir à Yamoussoukro, a été déplacée à Abidjan.
Avant d'être sérieusement mise en doute. Le premier coup de canif est venu des Forces Nouvelles qui ont estimé que de « telles initiatives ne sont pas d'actualité ». Hors des accents déclamatoires de leur déclaration, dictée par les attaques qu'ils ont essuyées dans deux des villes sous leur contrôle et qu'ils attribuent à Gbagbo, les Forces Nouvelles ne sont pas fondamentalement réfractaires à l'idée d'une rencontre avec le chef de l'Etat. A en croire, M. Konaté Sidiki, porte parole de ce mouvement, leur inquiétude vient du fait que toute négociation avec Gbagbo est vouée à l'échec si dans la balance, il n'y a pas une force de coercition. Une instance forte capable de mettre une hypothèque sérieuse sur la tête tous ceux qui seraient tentés de violer les accords signés, une fois que la séance aura été levée. Ils veulent des discussions, mais sous la supervision de l'ONU via son conseil de sécurité. Autrement estiment-ils, se serait du gaspillage de salive. Ce n'est pas la tendance dominante à l'intérieur du G7. La tendance dominante est d'aller, par principe, à la table des discussions, même si l'on sait que rien de bon ne sortira de la négociation. Il ne faut pas apparaître aux yeux de la communauté internationale comme les « mauvais » et faire ainsi de Gbagbo le « bon ».
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