Sénégal: Violences faites aux femmes : les sanctions encourues par les auteurs

Dans la vie en société, les personnes vulnérables sont généralement victimes de violences. C'est le cas de la femme. Pourtant, ces violences sont sévèrement punies par le Code pénal. Mais les juges n'appliquent pas souvent les peines maximales même si les faits sont avérés. En revanche, des évolutions sont notées dans cette attitude des juges.

Les violences faites aux femmes sont monnaie courante dans la vie sociale. Selon Me Ndèye Fatou Touré, avocat à la cour, qui cite le sociologue Pierre Bourdier, "le recours à la violence est la conséquence des rapports de domination entre hommes et femmes ; les premiers, cherchant à prouver leur virilité et à démontrer qu'ils méritent leur position dominante (viols collectifs, attentat à la pudeur, violences conjugales, incestes et mariages forcés, bizutages, etc.) et les secondes restant dans une position de pauvreté de plus en plus accentuée". Pourtant, les violences sont toutes sévèrement sanctionnées par le législateur, surtout celles qui sont faites aux femmes. Des sanctions d'autant plus lourdes que si les auteurs en avaient conscience, ils réfléchiraient mille fois avant d'en commettre. Par exemple, selon le Code pénal en son article 294 alinéa 1, "tout individu qui, volontairement, aura fait des blessures ou porté des coups ou commis tout autre violence ou voie de faite, s'il est résulté de ces sortes de violence une maladie ou une incapacité totale de travail personnel pendant plus de 20 jours sera puni d'un emprisonnement d'un à cinq ans et d'une amende de 20 000 à 250 000 F Cfa". S'il s'agit d'une femme ou d'une personne vulnérable en raison de sont état de grossesse, de son âge avancé ou de son état de santé, l'alinéa 2 du même article dispose que le coupable, en plus d'être puni d'un emprisonnement d'un an, aura à payer une amende de 30 000 à 1 500 000 F Cfa. Pour Me Ndèye Fatou Touré, c'est une incrimination nouvelle qui tend à protéger non seulement la femme, mais également la femme en grossesse et, d'une manière générale, toute personne vulnérable.

...

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.