Les parts sociales destinées aux entrepreneurs camerounais dans les anciennes entreprises publiques restent contrôlées par des intérêts étrangers.
Dans moins d'une vingtaine de mois, cela fera dix ans que nombre d'anciennes entreprises du portefeuille de l'Etat sont tombées sous le contrôle - non exclusif - des intérêts privés étrangers, dans le cadre du processus de privatisation des établissements publics imposé au Cameroun par le bailleurs de fonds internationaux. En décidant, en 1990, d'engager son pays dans ce programme-forcé, le président de la République et son équipe disaient rechercher la compétitivité de l'économie camerounaise. Quatre objectifs spécifiques étaient alors assignés à la privatisation : "l'augmentation de la compétitivité des entreprises", la "réduction des coûts des facteurs de production", la "mobilisation du secteur privé ", et surtout le "développement d'un actionnariat national dynamique". Ce dernier impératif se traduisit par la réservation, pour les entrepreneurs nationaux, d'une partie - variable - du capital social des entreprises privatisées. Dans la plupart des cas pourtant, ces parts restent confisquées par les repreneurs étrangers.
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