Abidjan — A cette interrogation, bon nombre de pessimistes répondraient sûrement par la négation vu la somme d'expériences négatives faisant le quotidien des pays africains : surendettement, manque de démocratie, pauvreté, industrialisation inexistante.
La liste pourrait être longue mais au risque de nous décourager, marquons un arrêt. Le terme fracture exprime bien la rupture, la non continuité de l'accès aux services des télécommunications de façon proportionnée et équitable entre le Nord et le Sud dans cette ère marquée par le développement des technologies de l'information et de la communication. En quoi les nouvelles technologies de l'information et de la communication peuvent-elles être bien différentes de ces richesses du nord qui ont du mal à se tropicaliser ? En effet, les phénomènes d'innovation technologique ne sont pas nouveaux: la machine à vapeur, le chemin de fer, l'utilisation industrielle de l'électricité ont mis fin à des secteurs entiers, créé de nouvelles industries et de nouveaux services selon les Nations Unies. La nouveauté, c'est la rapidité des répercussions de cette nouvelle révolution, et ses effets plus longs puisqu'elles intègrent les secteurs d'activités, les secteurs sociaux et la gestion des collectivités. Les technologies de l'information et de la communication de par leur transversalité offrent des opportunités aux pays en développement, en termes de dynamisation du tissu économique et social, de croissance, de qualité de vie, de compétences.
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