Ile Maurice: Cehl Meeah : "Je ne veux pas islamiser le pays"

Port Louis — Cehl Fakeehmeeah fait son come-back sur l'échiquier politique. Mais pas avec des idées plein la tête pour une société meilleure comme on pouvait se l'imaginer - où si tel était le cas, il a choisi de les passer sous silence.

Non, l'ancien leader du Hizbullah, aujourd'hui leader de Front solidarité mauricienne (FSM) (qui regroupe une quarantaine de mouvements, selon Meeah) veut faire partie du prochain gouvernement. Car celui-ci, dit-il, ne pourra être formé sans son apport électoral. Et il compte soutenir le plus offrant, même s'il semble avoir une petite préférence pour l'alliance sociale, car dit-il "il y a un élan de changement".

Pour Cehl Meeah, aucune des deux alliances ne pourra prendre le pouvoir sans le FSM. Il estime qu'il représente la majorité de la communauté musulmane et que "10 000 personnes étaient présentes pour son meeting samedi dernier à Plaine Verte". Meeah insiste : "C'est un point de presse, pas une conférence de presse. Je ne vais pas dévoiler ma stratégie à la presse. J'en parlerai aux autres partis politiques." Ainsi, nous ne seront pas plus éclairés sur le programme que veut défendre le leader du FSM, si ce n'est qu'il "considère les réalités du pays".

Cehl Meeah n'écarte aucune possibilité : au cas où aucun des deux blocs ne voudrait négocier avec lui, le FSM ira de l'avant et présentera des candidats dans chaque circonscription "pour faire basculer les résultats des élections". Mais sa préférence demeure bien entendu "un deal honorable" avec l'un des deux partis.

Un des arguments mis en avant par Meeah est qu'il n'y a à l'heure actuelle "pas de leader musulman" au front bench d'aucune des alliances. Et pour ce qui est de la "promotion" de Sam Lauthan, il pense que "Lauthan pe sey aste kominote mizilman ek li kone li pa vo". Mais le leader de l'ex-Hizbullah (parti regroupé au sein du FSM) rassure : "Je ne veux pas islamiser le pays."

Toujours est-il, précise Cehl Meeah, que Navin Ramgoolam "devra assumer une responsabilité historique s'il refuse de négocier" avec lui dans la mesure où, "comme l'a dit Sir Satcam Boolell, la communauté musulmane sera déterminante dans cette élection".

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