Ce que fait Sihem Bensédrine, sacrée bonne femme de 55 ans, n'est pas du goût des amis internationaux de Ben Ali qui n'aiment pas que l'on donne à leur opinion une image de la Tunisie si peu conforme à l'éclairage qu'ils en donnent.
Pour tous ces partenaires et pour la " communauté internationale " d'une façon globale, il ne faut pas réveiller le chat qui dort ; il ne faut pas toucher au vernis qui recouvre la démocratie tunisienne. Ca risque d'énerver, au-delà du tourisme, les bonnes affaires. Or, c'est justement ce que l'indomptable opposante, fondatrice de la maison d'édition Aloès, un lieu de contestation par excellence, a décidé de faire : multiplier les activités, les initiatives qui constitueront autant de haut-parleurs pour relayer la situation véritable que connaît la Tunisie, et que, grâce à des complicités diplomatiques et médiatiques, les autorités ont jusqu'à présent obtenu qu'on les couvre.
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