Six candidats pour deux sièges au Conseil de sécurité de l'ONU. L'UA doit trancher. A l'entrée du Togo, la méfiance est désormais de règle. L'on se méfie autant des étrangers que des nationaux.
Habituellement, les ressortissants de la Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont le droit de franchir les frontières ici et là, sur présentation d'une simple pièce d'identité. Les choses ne sont plus aussi évidentes. Une délégation ghanéenne venue d'Accra qui ne demandait qu'à traverser le Togo pour aller à une conférence à Cotonou au Bénin va l'apprendre à ses dépens. La dizaine de passeports est presque confisquée pendant de nombreuses heures par la police togolaise. On exige aux voyageurs jusqu'à leurs ordres de mission qui justifieraient mieux leur déplacement. Les Camerounais qui viennent là en visite et qui, les mains dans les poches, croient pouvoir effectuer la promenade sans soucis ne sont pas à l'abri des tracasseries. Il leur est rappelé que les accords d'antan entre les deux pays qui faisaient que les visas ne soient pas exigibles sont désormais caducs. " Nous pensions avoir quelque chose de commun du fait de la colonisation allemande. Maintenant que les choses n'ont pas marché comme cela se devait, vous devez vous soumettre à nos lois si vous êtes ici ! ", lance un policier à une Camerounaise qui voulait " faire tout juste une petite promenade de l'autre côté ". Pour ceux qui y tiennent, un visa payé cash à 25.000 francs CFA leur permet de passer et repasser comme bon leur semble, pendant une semaine.
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