Une réunion spécialisée de l'Oipc-Interpol s'est ouverte hier à Yaoundé.
Au Cameroun, un enfant de moins de 18 ans qui travaille, ce n'est pas quelque chose de bien rare. Des études récentes présentées lors de la journée consacrée au travail des enfants ont permis de constater que les cacaoyères et les carrières, par exemple, accueillent bien souvent des enfants qui s'échinent à longueur de journée. Le phénomène s'est bien développé en Afrique centrale et de l'Ouest au cours des dernières années, et est au centre des préoccupations d'un certain nombre d'autorités de divers pays. La deuxième réunion spécialisée du bureau régional de l'Afrique de l'Ouest et du Centre de l'Organisation internationale de la police criminelle (Oipc-Interpol), consacrée au trafic et à l'exploitation des enfants, s'est ouverte hier à L'hôtel Hilton de Yaoundé. Il s'agit de s'intéresser à un phénomène qui consiste, "pour un individu appelé intermédiaire, moyennant rémunération, à déplacer par dol ou violence, à l'intérieur ou à l'extérieur d'un territoire national, un enfant de moins de 18 ans à des fins d'exploitation économique ou sexuelle, généralement avec la complicité des parents". En fait, le trafic peut être tout aussi interne qu'externe. La reconnaissance officielle de ce phénomène a été faite en juillet 1988, à l'occasion de la tenue d'un atelier technologique sous-régional sur le travail des enfants domestiques, en particulier les filles domestiques en Afrique de l'Ouest et du Centre tenu à Cotonou au Bénin.
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