La déclaration musclée du Général Mathieu Kérekou, qui apparaissait comme une mise en garde sévère contre la classe politique en lutte pour la Magistrature Suprême, prend de plus en plus la forme d'une remise en cause du scrutin du dimanche 5 mars, pour confisquer les rênes du pouvoir.
Plus de trois jours après le premier tour de la présidentielle, qui met en pole position le banquier Yayi Boni et l'avocat Adrien Houngbédji, le «caméléon» a décidé d'abattre ses dernières cartes et de dévoiler ses réelles intentions. Avant- hier, il est revenu à la charge en invitant les politiciens à se mettre à l'école. Auparavant, les militaires avaient envahi le siège de la Commission Electorale Nationale Indépendante et avaient tenté d'annuler une conférence de presse du Pr Albert Tevoedjré.
...