Le groupe Ecobank, le plus important groupe bancaire régional africain depuis sa création en 1985, a encore battu de nouveaux records au cours de l'exercice 2005 au moment même où elle entreprend de se transformer pour devenir une banque panafricaine offrant des services et produits de classe internationale.

"Nous avons de nouveau démontré notre capacité à réussir croissance et rentabilité dans l'une des régions les plus diversifiées et sur les marchés les plus exigeants au monde" a déclaré Philip Asiodu, président d'Ecobank.

Reprenant ses sentiments optimistes, le directeur général de l'institution bancaire, Arnold Ekpe, a ajouté : " Nous avons réalisé de bonnes performances au regard de plusieurs indicateurs financiers ".

Ces commentaires des deux responsables d'Ecobank sont contenus dans le Rapport Annuel du groupe qui a été rendu public ce 23 juin à l'ouverture des travaux de l'Assemblée générale d'Ecobank à Accra, République du Ghana. Les actionnaires et investisseurs régionaux, qui représentent deux tiers de l'actionnariat, et ceux non régionaux du groupe prennent part à l'Assemblée générale.

Le Rapport annuel qui leur a été présenté fournit un tableau d'ensemble positif pour le groupe bancaire et détaille les nombreux succès décisifs qu'il a enregistrés au cours de la période sous revue. Des orientations relatives à la nouvelle orientation stratégique d'Ecobank sont aussi définies dans le même Rapport.

Parmi les réussites du groupe bancaire pendant l'année 2005, on relèvera que ses actifs totaux ont atteint 2.2 milliards de dollars pour la première fois de son histoire. Ses revenus nets ont progressé de 22 pour cent pour se chiffrer à 221,5 millions de dollars et ses profits avant impôts ont également augmenté de 22 pour cent pour atteindre 74 millions de dollars.

En outre, la banque a pu lever plus de 160 millions de dollars en 2005 auprès d'actionnaires et d'investisseurs étrangers, confirmant une fois encore sa crédibilité. "Nous pensons que l'amélioration de son capital et sa flexibilité financière positionnent mieux le groupe Ecobank pour réaliser ses ambitions stratégiques à long terme", déclare le Président de l'institution.

La base du capital d'Ecobank qui a été renforcée à travers une levée de capitaux réussie et des placements privés a aussi tiré profit de la décision prise par les dirigeants du groupe d'introduire en bourse Ecobank transnational incorporated, la maison mère, en parallèle avec deux de ses filiales, à savoir Ecobank Nigeria et Ecobank Ghana.

L'introduction en bourse d'Ecobank Nigeria et d'Ecobank Ghana a déjà été effectuée respectivement à la bourse de Lagos et à celle d'Accra. ETI, pour sa part, sera cotée dans un proche avenir aussi bien à la bourse régionale des valeurs mobilières d'Abidjan (BRVM) qu'à celles de Lagos et d'Accra. "Ce projet de cotation dans trois bourses en Afrique de l'Ouest est destiné à améliorer, pour nos actionnaires, la liquidité de nos actions ainsi que la valeur sur le marché de la société", affirme Arnold Ekpe. "Il est aussi destiné à rehausser la flexibilité financière de la société en la dotant d'un instrument pour financer sa croissance."

En plus des efforts pour l'introduction en bourse d'Ecobank Ghana, Ecobank Nigeria et ETI, d'importants évènements qui ont marqué l'année 2005 comprennent la réorganisation réussie du groupe et la recapitalisation d'Ecobank Nigeria, relève le Directeur général du groupe.

La réorganisation du groupe a été effectuée pour le rajeunir en y intégrant une nouvelle génération de dirigeants afin de lui assurer un leadership durable et de décentraliser les centres de décision. Elle s'est traduite par la création de quatre régions et de deux unités opérationnelles. Cinq administrateurs exécutifs ont également été nommés pour renforcer la direction exécutive de l'institution.

La recapitalisation d'Ecobank Nigeria est une autre réussite à l'actif d'Ecobank pendant l'année en revue. "Elle a permis une présence continue et renforcée de notre groupe sur le marché Nigérian", indique Ekpe.

La recapitalisation était rendue obligatoire ; elle a été entreprise pour être en conformité avec les normes d'augmentation de capital établies par les autorités financières du Nigeria.

Elle s'inscrit aussi dans le cadre du projet de rapprochement d'Ecobank avec FirstBank, la plus vieille et importante banque au Nigeria. Encore sujette à l'approbation des actionnaires et des instances de régulation, ce rapprochement créerait, à terme, l'une des banques les plus diversifiées et plus puissantes d'Afrique. Avec des actifs totaux de FirstBank Nigeria évalués à plus de 5 milliards de dollars, les actifs combinés des deux banques seraient supérieurs à 7 milliards de dollars.

Le projet de rapprochement avec FirstBank doit être perçu à travers la stratégie globale d'Ecobank qui vise à réaliser croissance, efficience et économie d'échelle. Cette stratégie a été conçue pour permettre à Ecobank de réaliser des avancées dans de nouveaux marchés, d'augmenter sa part de marché dans les marchés existants à travers l'ouverture de nouvelles branches et le rapprochement avec des banques locales, de s'introduire dans de nouveaux segments du marché tels que la banque de détail.

D'autres objectifs poursuivis dans le cadre de cette stratégie portent sur l'efficacité qui peut dériver des économies d'échelle, des avantages provenant d'une plateforme commune de services et des normes partagées dans tous les marchés en vue de permettre à Ecobank d'opérer comme une "BANQUE UNIQUE" dans tous les pays.

Ecobank cible une zone géographique qu'elle identifie comme le cœur de l'Afrique 'Middle Africa' et qui s'étend de Praia à Windhoek en incluant la plupart des pays d'Afrique au Sud du Sahara, à l'exception de l'Afrique du Sud et celle du Nord. Le groupe Ecobank a aussi décidé d'adhérer strictement aux normes internationales de gouvernance d'entreprise.

C'est dans ce cadre que ses comptes sont présentés sous les normes IFRS -normes internationales de reporting financiers, et sont audités en conformité avec les normes d'audit international.  Ecobank a aussi adopté le code de gouvernance d'entreprise de la société financière internationale (SFI) au même titre qu'elle s'est engagée à respecter d'autres normes similaires comme celles établies par le Code de gouvernance d'entreprise dit de Bâle.

Le Rapport annuel 2005 d'Ecobank a pris en compte les performances économiques d'ensemble de l'Afrique de l'Ouest et du Centre. "Elles ont été positives et la tendance semble être à la continuité pour 2006", note Arnold Ekpe. "Les économies d'Afrique de l'Ouest et du Centre ont enregistré des croissances positives avec les pays exportateurs de pétrole qui bénéficient d'importantes hausses des prix pétroliers aussi bien que des développements économiques et politiques positifs à travers la région."

Il est à rappeler que le groupe Ecobank a été créé le 3 Octobre 1985 par le secteur privé Ouest africain avec le soutien de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) en vue de promouvoir le commerce et les investissements dans la région. Le groupe bancaire est présent maintenant dans treize pays -Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Cap Vert, Côte d'Ivoire, Ghana, Guinée, Libéria, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal et Togo. Quatre autre nouvelles filiales devraient être ouvertes en 2006 en Guinée Bissau, en Guinée Equatoriale, en Sierra Léone et au Tchad. Les diverses filiales d'Ecobank sont gouvernées par Ecobank Transnational Incorporated (ETI), la maison mère du groupe qui est établie à Lomé. L'ambition stratégique d'Ecobank est de bâtir une banque africaine de classe internationale.