Sénégal/Togo: " La coupe du monde du Sénégal " : Cheikh Lô assure le show avec les " éperviers "

26 Juin 2006

L'artiste sénégalais a régalé le public de Cologne en compagnie des joueurs du Togo venus dire au revoir à l'Allemagne.

L'arbitre de la rencontre France-Sénégal avait mis fin à la rencontre trois quart d'heure auparavant lorsque Cheikl Lô montait sur la scène du podium érigé à la plus grande place de Cologne. Celle jouxtant la grande cathédrale de la ville, lieu de rencontre d'avant et d'après matches des supporters venus de partout. Derrière la scène s'étale l'écran géant qui avait servi quelques heures avant aux fans de suivre les matches de cette coupe du monde. Les entrées sont bloquées, plus personnes n'avait le droit de pénétrer sur l'esplanade où attendait des milliers de personnes venus découvrir aussi les talents de l'artiste sénégalais. Il sera à la hauteur, en sachant répondre d'emblée présent. Dans sa tenue de " baye fall ", dreadlocks au vent, il avance devant un parterre de fans brandissant qui le drapeau du Togo, qui celui du Ghana et d'autres ceux de nombreux pays européens. Son orchestre bien en place revisita son riche répertoire, à la grande joie des nombreux sénégalais, installés tout près devant lui.

La communion était totale

En véritable artiste, il diversifia sa gamme passant du mbalax à la salsa sans oublier l'afro-beat. Des notes qui ont fait bouger le nombreux public dont Jules Coly, étudiant sénégalais en Allemagne et qui le temps de ce concert se revoyait au pays "  là je joues ma coupe du monde avec Cheikh Lô et au nom du Sénégal, ça fait plaisir de voir un artiste de son pays assuré un si beau spectacle ", cette phrase lâchée dans un grands éclats de rires s'accompagne bien entendus de jolis pas de mbalax.  Un peu plus loin, perdu dans la foule Ousmane Camara, promène sa camera entre l'estrade où se trouve Cheikh Lô et le perron où se tient le public atteint dans la chair par les notes que produisent Cheikh Lô et son groupe ;  histoire d'immortaliser, comme il a l'habitude de la faire le passage des artistes du pays. Aïcha, elle entre en transe dès que le musicien sénégalais entonne son morceau fétiche " doxadem ". Installée près de vieux supporters français, heureux de la victoire des " bleus " sur les " éperviers ", elle s'adonne à cœur joie , faisant le clin d'œil aux allemands admiratifs devant la souplesse de son corps. La communion est totale entre Cheikh Lô et son public.

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Puis surgissent les " éperviers "

Le spectacle tire à sa fin lorsque Cheikh Lô annonce la surprise de la soirée. En une fraction de seconde, il demande d'applaudir la sélection du Togo qui fait en même temps son entrée sur la scène. Ils revenaient directement du stade où ils avaient affronté et perdu un match face à la France. Une défaite comparable au deux précédentes qui avaient déjà sceller le sort de l'équipe dans le tournoi. Accompagné du maire de la ville que Cheikh Lô avait introduit pour un court discours, les joueurs du Togo allaient montrer leur talent caché de danseurs. S'improvisant dans le rythme ivoirien, particulièrement celui du " zouglou ", les joueurs ne se retenaient plus sous la baguette magique de Cheikh Lô à la batterie. Aziawonou s'empara alors du micro et assura le show, relayer plus tard par Kader Coubadja.

Comme de grands enfants, les joueurs togolais et certains dirigeants entonnaient leur hymne national avant d'esquisser des pas de danse. Adebayor absent, c'est Kader Coubadja, Dare Nibombe, Alexis Romao, qui remportèrent la palme sous le regard d'un public surpris de les savoir aussi bons danseurs. Mais la vedette de la soirée sera ce policier allemand, qui fît fi de son uniforme pour rejoindre cette bande joyeuse sur le podium, causant une hilarité générale et dansant aux côtés de Cheikh Lô. Pour un au revoir des " éperviers ", c'en était vraiment un, le public était aux anges, Cheik Lô à la hauteur et les " éperviers " remis de la défaite contre la France.

La communauté sénégalaise, dont un des membres brandissait le drapeau national n'était pas en reste.

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