Afrique: Epizooties - le Pace fait le point

C'est un réseau habitué au travail de l'ombre, qui a décidé de s'exposer un peu plus à la lumière, pour ce qui est théoriquement sa dernière année de mandat. Le Programme africain contre les épizooties (Pace) tient depuis lundi dernier dans un hôtel de la place, sa réunion de bilan annuel. Le programme qui comporte des démembrements dans une trentaine d'Etats en Afrique rassemble d'ailleurs lors de ces travaux, des participants venus d'une vingtaine de pays membres. L'occasion pour les coordonnateurs du Pace Cameroun, de présenter cet organisme international, filiale de l'Organisation internationale contre les épizooties (OIE), et financé par l'Union européenne.

Pour faire simple, le Pace est à la santé animale en Afrique, ce que l'Oms est à la santé de l'Homme dans le monde. Et comme l'explique le Dr Nchare, chef de l'unité épidémiologie, les missions d'amélioration de la santé des animaux de la structure passent par de meilleurs contrôles sur le terrain et un renforcement des capacités (logistique, équipements) des services vétérinaires. Un volet qui peut s'étendre à des secteurs plus techniques comme celui des laboratoires, et qui est loin d'être la mission la plus évidente du Pace. L'un des coordonnateurs du Programme au Cameroun fait d'ailleurs remarquer lors de la découverte du premier cas de grippe aviaire à Maroua, l'épizootie n'a été confirmée que deux semaines plus tard. " La volaille a été trouvée le 26 février. Mais le temps qu'une compagnie aérienne accepte de transporter l'échantillon et que les laboratoires français l'analysent, on était déjà le 11 mars. Si on avait un laboratoire d'analyse de niveau II ici, on aurait pu faire les analyses sur place et connaître le verdict plus rapidement ", fait constater ce vétérinaire de formation. Un exemple qui pose bien l'un des problèmes majeurs dont le Pace discutera durant les travaux de Douala. En effet, créé en 1999 sous la tutelle de l'Union africaine, le programme avait un mandat initial de 5 ans, qui a été prorogé de deux ans et devrait par conséquent s'achever cette année. Hors, la dernière actualité et le rôle joué par le réseau du Pace dans l'observation et la prévention des épizooties pose la question de savoir si les Etats membres souscriront pour un nouveau mandat. En lui accordant les financements nécessaires à son action.

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