L'insertion de l'enseignement de la langue amazighe dans le système éducatif reste, sans conteste, l'une des marques majeures du Maroc du 3ème millénaire. Si d'aucuns parlent d'acquis, d'autres vont jusqu'à qualifier cet événement de révolution. Aussi multiples que soient ces qualificatifs, ils renseignent tous sur un fait commun : le Maroc a récupéré l'une des composantes essentielles de sa personnalité nationale.
En fait, l'année 2003 a vu la réconciliation de l'école, plutôt la société, avec l'un des idiomes véhiculaires d'une grande partie des Marocains : Les amazighophones. Réconciliation de langues, mais aussi de cultures. Réconciliation avec l'histoire. Le dernier recensement de 2004 les a limités à un peu plus de 50% de la population. Une victoire ? Certainement, dans la mesure où il s'agit d'une décision politique qui allait rétablir le droit indéniable des Marocains à l'apprentissage de l'amazigh dans leurs écoles nationales. Toutefois, cet acquis est resté orphelin. Sa mise en application reste à la merci des conditions objectives et subjectives de chaque école à part.
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