Afrique de l'Ouest: Ecobank, le panafricanisme au coeur de l'action

2 Mai 2007

Cotonou — La banque panafricaine Ecobank a tenu son assemblée générale à Cotonou, le vendredi 27avril en présence de ses actionnaires qui ont approuvé les bons résultats de l'année écoulée et décerné un satisfecit à ses dirigeants.

A l'origine était une idée d'un groupe bancaire capable de favoriser et faciliter les échanges entre les pays membres de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), de la mise en œuvre par des cadres africains d'un projet bancaire performant, respectant les standards mondiaux. A l'arrivée se trouve un projet réussi, avec des chiffres parlants, des effectifs croissants, une progression panafricaine au delà des premières zones géographiques ciblées et une volonté affirmée d'accompagner les talents africains dans tous les domaines.

Le Groupe Ecobank Transnational Incorporated (ETI), conformément à son plan stratégique triennal, est désormais présent dans 18 pays africains avec près de 6000 employés repartis entre les 320 agences et bureaux qui couvrent son réseau panafricain aussi bien dans la zone occidentale que centrale du continent. Une progression qui confirme si besoin en était la bonne santé financière du groupe.

L'assemblée générale tenue à Cotonou aura donc été l'occasion d'examiner les diverses questions concernant la vie de cette institution financière notamment l'approbation des comptes de l'exercice clos le 31 décembre 2006, l'affectation des résultats, la déclaration des dividendes, la cooptation de nouveaux administrateurs entre autres points.

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Des chiffres croissants

Les actionnaires du groupe Ecobank se frottent les mains au regard du tableau très reluisant qu'affiche les chiffres de la banque après la clôture de l'exercice 2006. Une année où l'institution a enregistré une hausse conséquente de son chiffre d'affaires passé à 3,5 millions de dollars US, soit une progression fulgurante de 88 % comparée à l'année 2005. Des résultats qui ont porté le bilan positif de 130 millions de dollars US avant impôts à 86 millions.

La croissance des chiffres au niveau d'Ecobank ne s'arrête pas seulement aux fortes sommes d'argent mais aussi à la progression avec le nombre salariés estimés aujourd'hui à 5860 personnes, tout comme le nombre d'agences et de bureaux. Autrement dit une croissance parfaite et équilibrée.

Ces résultats adoptés unanimement par le conseil d'administration font dire à son président Mande Sidibé, ancien premier ministre du Mali, que leur institution a une bonne santé financière. Il va plus loin en ajoutant, conformément à l'esprit des pères fondateurs du groupe: « notre but est d'incarner la capacité africaine à bâtir des institutions de classe mondiale».

Une ambition qui colle avec la vision du directeur général Arnold Ekpe et   ses milliers de collègues dans leurs défis quotidiens de poursuivre les efforts pour consolider le « statut » de référence qui est le leur dans le secteur bancaire africain.

Le cap semble maintenu déjà avec la publication par le groupe des premiers résultats de l'année en cours, autrement dit du premier   trimestre 2007, où les chiffres avancés déjà sont partis pour dépasser les derniers résultats.

Une performance économique qui attire encore plus d'investisseurs de la trempe de la Société financière internationale, la Kingdom Zephyr   où comme par le passé lorsque le groupe cheminait avec la Kingdom Holding du richissime prince Al Waleed.

Toutefois, les responsables d'Ecobank, dans leur réel souci d'élargissement des bases du groupe n'ont pu convaincre leurs homologues de la First Bank du Nigeria pour la création d'un véritable « major ». Ces derniers préfèrent attendre plus tard pour renouer le dialogue dans ce sens, fût-il avec d'autres institutions financières africaines.

Et une notoriété africaine grandissante

L'assemblée   générale de Cotonou a été l'occasion des responsables d'ETI d'affirmer leur ancrage dans les racines profondes du panafricanisme. Tout au long de leur rencontre,   ils n'ont cessé de   mettre en avant le parfait déploiement de leur enseigne sur les différentes zones du continent, notamment dans sa partie ouest, centre et bientôt sud.

De banque régionale, le groupe passe pour désormais une banque continentale, avec un slogan « la banque panafricaine » qui accompagne cette volonté d'expansion.

Engagement social

Au delà, de nombreuses actions   en matière de communication et de relations publiques savamment réfléchies renvoient désormais l'image d'un groupe associé aux efforts de progrès, de performances et de résultats du continent africain. C'est sous cet angle et cette volonté « de soutenir les talents du continent, de démocratiser la banque en Afrique », tel qu'exprimé par le président du groupe qu'il faut voir désormais les actions du groupe.

Ainsi deux des derniers pays africains (Ghana, Togo) qualifiés lors de la dernière coupe du monde de football ont pu bénéficier du soutien   du groupe. La confédération africaine d'athlétisme compte également le groupe comme un partenaire stratégique dans son ambition de porter l'athlétisme africain vers les sommets mondiaux.

Dans le secteur d'activité du groupe, plus de 500 millions de dollars ont été investis afin de former des professionnels africains de la banque.

Sur un plan interne, le lancement de nombreux produits et concepts à succès, par moments révolutionnaires, comme la carte azur (zone Uemoa), les kiosques Ecobank (Ghana, Togo, Benin), la carte bancaire prépayée (Nigeria) ont contribué à asseoir une plus grande notoriété de la banque sur le continent.

Cette notoriété grandira forcément avec l'ambition affichée de porter 300 millions de dollars au projet de financement de son expansion géographique et le rehaussement de la plate forme technologique basée à Accra, au Ghana.

L'assemblée générale a été l'occasion pour les dirigeants du groupe pour récompenser les employés qui se sont distingués dans l'innovation, la prise d'initiative et les résultats.

Les nouveaux administrateurs ont également été présentés à l'assemblée générale et ont pris part à la réunion du lendemain tenue par le conseil d'administration.

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