Le lundi 25 juin, Tanger s'est transformée en haut lieu du septième art. C'est le Centre cinématographique marocain en maître des lieux qui a récidivé en organisanty la cinquième édition du Festival méditerranéen du court métrage. Un événement marquant qui s'inscrit comme levier d'un genre cinématographique voué maintenant un avenir prometteur.
Le coup d'envoi de cette édition vient un an après la commémoration dédiée au centenaire du réalisateur italien Roberto Rosselini. Un clin d'oeil à ce réalisateur qui a débuté sa véritable carrière de réalisateur après la Seconde Guerre mondiale. 'Rome ville ouverte' (1945) et 'Paisà' (1946) le font accéder à la notoriété et lui donnent le statut de cinéaste néoréaliste. Avec 'Allemagne, année zéro' (1948), il se dégage de cette tendance artistique et s'attache plus à l'aspect psychologique des personnages. Une deuxième période s'ouvre alors, celle de la réflexion sur l'homme moderne et sa solitude avec 'Europe 51' (1952) ou 'Voyage en Italie' (1953). Il y fait tourner sa femme, l'actrice Ingrid Bergman. Les films postérieurs aux années 50 ne rencontreront pas toujours le succès souhaité ('Viva Italia', 'Socrata', 'Pascal' ). Son oeuvre s'achève par un film testament, 'Le Messie' (1976). Roberto Rosselini voyait dans le cinéma un moyen de comprendre le monde et ses films révèlent ce souci de vérité. En cette soirée inaugurale, le public a suivi avec un silence majestueux son court métrage "La voix humaine", une immense actrice italienne comme Anna Magnani et un texte du célèbre dramaturge français Jean Cocteau 33 mn de beauté âpre.
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