Dans le cadre de la réalisation en cours du projet de l'UNESCO de préservation du chant de Sanaa, musique la plus classique du Yémen, nombreux sont les chercheurs qui s'interrogent sur la manière dont cette intervention affecte la musique elle-même sa pratique traditionnelle ainsi que sa perception dans la société.
"La valeur esthétique et sociale du répertoire est-elle renforcée aux yeux des musiciens, des connaisseurs, et surtout d'un public plus large et plus jeunes ? Au delà de la préservation et de la conservation enregistrement documentation est-il possible de faire revivre artificiellement selon les critères traditionnels une tradition musicale qui les a rejetés lors de son évolution naturelle, sous l'influence de facteurs extérieurs musique égyptienne de variété, etc ?», se demande Jean Lambert, maître de conférences au Musée de l'homme,directeur du Centre français d'études yéménites à Sanaa(Yémen), membre de l'UMR 8574 du CNRS, chargé de cours et directeur de travaux à l'Université de Paris X Nanterre et Ancien président de la SFE.
...