"Elobi " d'Etam-Bafia à Yaoundé. Il est 6h. En ce samedi matin, les propriétaires des champs de légumes s'activent pour la cueillette des légumes. " Folon ", " Zom ", " Messep ", " Tegue ", " céléri ", " salade ", " Osan ", etc. sont mûrs. Ceux-ci doivent arriver dans les marchés de la capitale au même moment que les " bayam sellam ". " Nous sommes un peu pressés ", lance l'une d'elles. La tâche semble ardue. Il faut cueillir les légumes, les emballer, les séparer dans des paquets pour chaque marché, et arriver à temps.
Ce matin, c'est le " Folon " qui est cueilli. Mais seulement, aucune mesure d'hygiène n'est prise pour le reste des opérations. Ce légume a poussé pendant un mois au milieu d'asticots, de verres de terre, de larves pullulant dans ce secteur. Et sans même prendre la peine de le laver, les cultivatrices emballent le légume dans des paquets. Ils sont prêts à être vendus au marché. Même chose avec la laitue. Ce légume est acheminé dans les marchés avec de la boue fraîche. Parfois, les carottes sont rincées avec l'eau des marécages. En parlant de lavage, Elisabeth Ebah, cultivatrice affirme : " En période de sécheresse, nous arrosons avec l'eau des puits. Et en saison pluvieuse, c'est la pluie elle-même qui s'occupe de l'arrosage ".
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