Interview avec M. Aly Abou-Saaba, directeur du département de l'agriculture à la BAD

19 Février 2008
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African Development Bank (Abidjan)
communiqué de presse

« Nous espérons pouvoir déboucher sur une meilleure sensibilisation de tous les partenaires techniques et financiers et de toute la communauté internationale sur la question de la gouvernance des ressources naturelles en général et celle des écosystèmes forestiers du Bassin du Congo en particulier », déclare M. Aly Abou-Saaba, directeur du département de l'agriculture à la BAD, à la veille d'un important atelier sur la gestion durable des écosystèmes forestiers du bassin du Congo, qui se tiendra à les 20 et 21 février 2008 à Tunis. Interview.

Question : Une importante Conférence sur les mécanismes de financements des forêts du Bassin du Congo se tiendra à Tunis, les 21 et 22 février. Quels sont les objectifs de cette rencontre ?

Réponse : Avant de donner les objectifs de la Conférence, il serait bon de faire un bref historique de la situation. En effet, depuis les 1er et 2ème Sommets des Chefs d'Etat d'Afrique Centrale de 1999 à Yaoundé et février 2005 à Brazzaville, qui ont vu la naissance de la Commission des Forêts d'Afrique Centrale (COMIFAC), la signature d'un Traité sur la préservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers du Bassin du Congo et l'adoption du Plan de Convergence de la COMIFAC, plusieurs initiatives sous-régionales et internationales ont été adoptées et des actions menées dans la sous-région. Cependant, les financements des actions prévues dans le plan de convergence n'ont pas été à la hauteur des attentes, malgré la Résolution du 1er février 2000 de l'Assemblée Générale des Nations Unies demandant aux organisations internationales d'appuyer la mise en Å"uvre de la Déclaration des Chefs d'Etat de Yaoundé 1999. Ce qui pose la question fondamentale du financement pour matérialiser la prise de conscience collective manifestée et les engagements pris. Il s'agit de développer des mécanismes innovants pour un financement conséquent pour la mise en Å"uvre des différentes composantes du Plan de Convergence aux niveaux régional et national. Ceci dit, les objectifs spécifiques seraient de définir les axes d'une bonne gouvernance de la gestion des ressources, de développer une stratégie de mise en place d'un financement durable et de renforcer le partenariat entre les acteurs des secteurs public et privé, les partenaires techniques et financiers, les ONG et la société civile.

Question : Pounez-vous nous faire le point sur la participation ?

Réponse : Des 127 invitations envoyées, 108 participants (85%) ont confirmé leur arrivée. Parmi les confirmations de participation, nous avons enregistré celles de 16 ministres et chefs de Délégation des pays d'Afrique Centrale, 6 membres des délégations des co-présidents de la Nouvelle Initiative d'un Fonds pour les Forêts du Bassin du Congo, 13 représentants des partenaires multilatéraux et bilatéraux, 17 représentants des partenaires techniques, 16 participants des organisations sous-régionales, 6 Coordonnateurs régionaux des réseaux de la Société civile impliquée dans la gestion des ressources forestières d'Afrique Centrale, 27 experts nationaux et 7 autres délégués. Le Ministre de l'environnement et du développement durable de la Tunisie a également confirmé sa participation. Je vous informe également que l'ancien Premier ministre canadien, M.Paul Martin et, le Prix Nobel et Ambassadrice du Bassin du Congo, Mme Wangari Maathai, co-présidents de la « Nouvelle Initiative du Fonds pour les forêts du Bassin du Congo » ont accepté notre invitation et seront parmi nous.

Question : Quels sont les résultats attendus de la Conférence?

Réponse : Nous espérons pouvoir déboucher sur une meilleure sensibilisation de tous les partenaires techniques et financiers et de toute la communauté internationale sur la question de la gouvernance des ressources naturelles en général et celle des écosystèmes forestiers du Bassin du Congo en particulier. A cet égard, nous espérons que les débats déboucheront d'une part, sur une meilleure définition de mécanismes innovants de financement de la gestion durable des écosystèmes forestiers du Bassin du Congo et sur un renforcement du partenariat entre les Bailleurs de fonds en faveur de la gestion des écosystèmes forestiers du bassin du Congo. D'autre part, nous attendons une annonce de la participation de bailleurs de fonds à la « Nouvelle Initiative du Fonds pour les forêts du Bassin du Congo » ; et une annonce par la Banque du financement d'un programme d'intégration régionale pour la conservation de la biodiversité et la valorisation de l'écotourisme dans la Bassins du Congo pour un montant de 80 millions de dollars américains qui comportera une composante En outre, l'annonce de la banque devait concerner un « Appui institutionnel au Secrétariat Exécutif de la COMIFAC et à ses organismes partenaires » à faire approuver avant la fin de l'année.

Question : Quelles projections peut-on faire sur l'après- conférence ?

Réponse : L'après conférence devrait se traduire par la mobilisation accrue de tous les acteurs autour du financement de la gestion durable des écosystèmes forestiers du Bassin du Congo , la mobilisation effective des annonces faites par les bailleurs de fonds suite à l'engagement de Tunis ; la mise en place du Secrétariat de la « Nouvelle Initiative du Fonds pour les forêts du Bassin du Congo » au sein de la Banque et le suivi des opérations financières. Elle devrait aussi se traduire par la préparation par l'UICN et l'évaluation par la Banque du Programme de conservation de la biodiversité et promotion de l'écotourisme.

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