La situation de notre agriculture est vraiment très critique. Et je suis désolé pour cette situation qui résulte de notre seule attitude. Il est très facile, qu'à chaque fois qu'une campagne agricole est désastreuse, que la pluviométrie soit indexée. Le problème est ailleurs, c'est comme l'a dit justement un sage : vouloir s'attendre à ce que le même arbre qui, l'été dernier, a porté des cerises, puisse, l'été prochain, porter des poires. Il est inadmissible qu'en ce 21° siècle, que notre agriculture soit dépendante d'une manière quasi exclusive de la pluviométrie.
Depuis 40 ans les politiques agricoles se succèdent au Sénégal, des réunions et ateliers organisés par des continuent de produire des tonnes de rapports et documents divers, qui n'ont jamais pu assurer la sécurité alimentaire. Et durant cette période, plus de 20 sociétés d'encadrement ont vu le jour, en milieu rural, avec, comme résultat, une incapacité à inverser l'exode des jeunes, et à freiner la baisse continue, de la production et des rendements agricoles, Par ailleurs, on ne compte pas actuellement, moins de 10 écoles de formation dans le domaine agricole au sénégal, où plusieurs centaines d'ingénieurs agronomes, d'ingénieurs de travaux, d'agents techniques sont sortis, et aux quels on peut ajouter ceux formés à l'étranger. Néanmoins, chaque année, le sénégal importe plus de 100 milliards de nos francs, en riz, et plus de 40 milliards en produits laitiers, entre autres.
...