La bataille autour du terrain litigieux est à l'image des intérêts et des acteurs en présence.
Inutile de préciser la valeur que revêt aujourd'hui un terrain situé en zone urbaine dans la capitale du pays, et qui est situé de surcroît dans la zone du palais présidentiel, non loin d'une résidence privée du chef de l'Etat. L'exemple du lotissement effectué non loin de ce site par la Mission d'aménagement des terrains urbains et ruraux (Maetur) permet de comprendre les intérêts financiers colossaux que charrie ce litige foncier. En effet, dans les environs, la Maetur a vendu, apprend-on des riverains, à 30.000 Fcfa le mètre carré. Cela signifie que pour acquérir 500 mètres carrés, il fallait débourser au moins 13 millions Fcfa. Ce coût donne une indication sur la qualité des acquéreurs des terrains alentours. Selon des témoignages recueillis sur place, les personnes ayant acheté leurs parcelles auprès des Dzou Tabi se recrutent parmi les officiers supérieurs de l'armée camerounaise.
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