Le président Gbagbo a rencontré, hier, les instances dirigeantes du CNRD, au siège de l'organisation. Il a dénoncé les ennemis de la démocratie.
Le président Gbagbo a donné hier, au siège du Congrès national de résistance pour la démocratie (CNRD), des éclairages sur ce qu'il a appelé "la nuée de coups d'Etat" qui s'abat sur le pays ces derniers temps. Devant une centaine de personnes, le chef de l'Etat a expliqué que la première tentative est celle d'Ibrahim Coulibaly dit IB. Mais là, les autorités étaient, selon lui, informées, et avaient pris les dispositions allant jusqu'à boucler les deux côtés de la frontière ivoiro-ghanéenne. Le président Gbagbo a soutenu que l'opération "Noël à Abidjan" ayant été découvert, il y a eu le cas Togba Bonaventure. "Les services secreto le suivaient mais on n'avait pas d'élément jusqu'à ce qu'il enregistre son discours d'investiture où il présente ses condoléances aux Ivoiriens pour ma mort, décrète la fin de la deuxième République et la dissolution de la CEI. Cela a été un élément matériel et on a mis la main sur lui. Il n'a pas fait de résistance, il a parlé", a-t-il déclaré, avant d'avouer que c'est la première fois qu'il voit un universitaire dans des actions subversives de ce genre : "Ayié Ayié que je venais de rencontrer lors de ma tournée à Attobrou où il est venu m'accueillir ! Il est dans ça !". La troisième tentative de coup d'Etat évoquée par le président Gbagbo est celle qui devait être réalisée par des personnes recrutées en Angola, parmi les séparatistes cabindais de la Force de libération de l'enclave du Cabinda (FLEC). Ce sont 100 à 200 personnes qui sont, selon le chef de l'Etat, traqués à Abidjan par les polices ivoirienne et angolaise. "Pour ce dernier groupe, on sait qui les pousse. Mais pour les deux autres, on n'en sait encore rien", a indiqué le président de la République.
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