Le feu couve toujours entre N'Zimas Kôtôkô (Appolos) et Abourés ou Êhês de Grand-Bassam. A la vérité, il est fort délicat d'en parler, avouons-le, sans prendre le risque de s'attirer la colère de l'un ou l'autre des deux groupes ethniques qui vous accuserait d'avoir fait la part belle au camp d'en face. Les Ivoiriens ont pourtant le droit de savoir les dessous de cet antagonisme qui mine les habitants de la première capitale. Nous avons décidé de les informer sans tenter le moindre parti pris.
La paix totale entre Abourés et N'Zimas ? Ce se sera pour une prochaine fois. Les notabilités des deux groupes ethniques sont parties de leurs pourparlers du mardi dernier sans avoir véritablement trouvé d'accord. Les Abourés qui venaient pour la troisième fois consécutive dans la cour royale N'Zima, au « Quartier France » de Grand-Bassam étaient là pour s'excuser une nouvelle fois de l'expédition que leurs jeunes ont organisée à l'aube du 13 février pour faire comparaître de force un jeune N'Zima devant le tribunal coutumier Abouré, à Moossou. Cette opération, on s'en souvient, s'est soldée par une réaction énergique de la jeunesse N'Zima qui a ligoté les ravisseurs. Une bataille sans merci a été évitée de justesse entre les deux groupes de jeunes grâce à l'intervention des forces de l'ordre et à la médiation des autorités administratives avec à leur tête le préfet Gninia Bernard.
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