Après une semaine d'évaluation à Ouagadougou, les experts de la mission du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP), dirigés par Marie-Angélique Savané, se sont rendus dans le Burkina profond en commençant par les régions du Plateau central, du Centre-Nord et du Sahel. Les 25 et 26 février 2008, les populations rencontrées à Ziniaré, Kaya et Dori ont tenu à «cracher» leurs vérités en mettant le doigt sur ce qui ne va pas, dans une atmosphère de débats houleux et contradictoires.
S'exprimer, se faire comprendre, dire ce qui va bien ou mal, en somme, mettre le doigt là où ça fait mal, c'est l'exercice auquel les populations des régions du Plateau central, du Centre-Nord et du Sahel se sont livrées les 25 et 26 février 2008 en rencontrant les experts de la mission du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP). «Parlez, faites-vous entendre et comprendre. Le président du Faso dit qu'il veut la transparence. Vous ne risquez ni la condamnation, ni la prison en parlant», a rassuré avant tout le chef de mission, Marie-Angélique Savané. Dès lors, les échanges avec les experts du MAEP à Ziniaré, Kaya et Dori ont été de véritables cadres de défoulement. Dans les trois régions parcourues, à chaque étape, quatre groupes ont été à chaque fois mis en place en fonction des quatre thèmes à débattre que sont la gouvernance politique et démocratique, la gouvernance des entreprises, la gouvernance économique et financière et le développement socioéconomique. «Nous sommes en zone rurale, parlons en français facile et simple pour nous faire comprendre. Trouvez des interprètes à ceux qui ne comprennent pas français», a suggéré Marie-Angélique Savané.
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