Cote d'Ivoire: Missive à mon oncle - cher oncle,

billet

Sans vouloir t'alarmer, je commence cette missive par une nouvelle qui, sans doute, te fera frémir. Tantie Bintou est revenue à la maison le lundi soir, l'épaule ensanglantée et les pieds écorchés, blessures qu'elle a récoltées dans la marche qu'elle et certaines de ses consoeurs ont faite pour dénoncer la vie chère.

Je te disais que la Côte d'Ivoire connaissait de façon presque structurelle le phénomène depuis le début de la crise en 2002. Mais, cette fois-ci, les prix ont pris l'ascenseur à Abidjan, comme le relevait un de tes confrères ici. Ventre vide n'ayant point d'oreille et vu que le salaire de leurs époux n'a pas augmenté d'un iota, ces femmes ont décidé d'attacher le pagne et de battre le pavé à Yopougon. Elles ont, avec l'aide des populations qui, elles aussi, sont frappées par la flambée des prix, érigé des barricades pour empêcher la circulation. Cela a irrité les autorités qui ont bandé les muscles. C'est ainsi que la police a pris les manifestants pour cible, les rudoyant à souhait.

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