L'acharnement contre Moussa Kaka se confirme. A peine un juge a-t-il signé une ordonnance de mise en liberté provisoire du correspondant de RFI et de RSF, et directeur de la radio Saaraouinya, que le ministère public a fait appel de la décision.
Pour le parquet, le journaliste, incarcéré depuis neuf mois pour "complicité d'atteinte à l'autorité de l'Etat", sur la base d'écoutes téléphoniques, n'a pas le droit de voir la lumière du jour. Sa place est en prison. Quand on connaît, en droit français, le lien hiérarchique solide qui existe entre le parquet et le ministère de la Justice, la politisation de cette décision n'est pas à exclure. En Afrique francophone, le parquet a très souvent un cordon ombilical avec l'Exécutif, mettant à mal l'indépendance de la justice et la séparation des pouvoirs.
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