La nouvelle configuration du parlement zimbabwéen réflète les résultats des élections législatives. L'opposition conduite par le MDC s'empare du perchoir grâce à la majorité dont elle est détentrice. Que dire d'autre, sinon saluer ce bel exemple d'exercice démocratique, et souhaiter que ce parlement atypique imprime une dynamique nouvelle au processus démocratique au Zimbabwe ?
Les spéculations autour des tractations qui ont entouré l'élection du président du parlement, Lovemore Moyo, ne visent qu'à minimiser la portée historique de ce qui vient de se passer au pays de Robert Mugabe. En parlant de défaite du camp présidentiel, de défections de certains députés de la ZANU/PF lors du vote, du refus de l'aile dissidente du MDC de suivre Mugabe, etc, on tente de noyer le succès que représente l'avènement de ce parlement dans des débats stériles. Ce qui s'est passé avant le vote fait partie du jeu politique normal. Où a-t-on vu l'élection d'un président se dérouler sans manoeuvres politiques souterraines, surtout quand les deux partis en course ont sensiblement les mêmes voix et comptent sur l'arbitrage d'une troisième force ?
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