La paisible population de Lingwala n'a connu qu'une accalmie face aux gros bras des quartiers qui lui ôtent - tant qu'ils veulent - la quiétude.
La semaine dernière, les bandes rivales des jeunes se sont à nouveau affrontées. Bilan : des blessés dans les deux camps. Après cette guerre de leadership, celle de survie s'annonce. A cet effet, les « retardataires », ceux de nos compatriotes qui regagnent leurs domiciles au-delà de 23 heures, sont malmenés. « J'ai été victime à 0 heure, alors que je rentrais tout paisiblement chez moi. J'ai croisé deux jeunes garçons que j'ai pu identifier. Ils m'ont arraché mon téléphone avant de me gifler », raconte Jérémie L, 42 ans, mécanicien. « Ces jeunes-là fument du chanvre derrière des maisons à la nuit tombée pour mieux opérer sans pitié», dénonce un notable, qui propose que l'Etat commence par « inquiéter des vendeurs du chanvre auprès lesquels s'approvisionnent ces délinquants ».
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