L'usage du châtiment corporel n'est pas près de disparaître de l'école algérienne en dépit de l'interdiction du ministère de l'Education nationale et du rejet de la majorité des parents d'élèves de cette «pratique moyenâgeuse» : «Elle subsistera longtemps encore, affirme un enseignant universitaire. D'une part, parce qu'elle existe depuis très longtemps et est, de ce fait, plus ou moins légitimée par des traditions culturelles et, d'autre part, parce que l'instituteur est souvent désemparé par des élèves qui ne le respectent pas et des parents parfois absents.»
A Oran, tous les élèves interrogés confirment que le châtiment corporel est une pratique courante dans les écoles primaires et les collèges : «Notre maîtresse frappe souvent mes camarades avec une règle, raconte une élève de cinquième année primaire. Mais elle frappe ceux qui n'ont pas fait leurs devoirs ou oublié d'apporter leurs affaires.» «Moi, elle ne m'a jamais frappée, renchérit fièrement sa camarade de classe. Elle ne frappe que ceux qui ne sont pas sérieux.»
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