Pour un temps à durée indéterminée, la planète entière s'est installée dans la crise économique la plus aiguë« et la plus généralisée de tous les temps. Partout dans le monde, c'est la récession économique, le chômage, les licenciements, les pertes d'emplois, et peut-être la dépression générale à l'horizon. Le continent africain, faiblement connecté au système économique mondial, ressent surtout cette crise à travers le phénomène de la vie chère et la rareté des ressources financières et des investisseurs étrangers. C'est dans ce contexte morose que s'est tenue du 28 janvier au 1er février 2009 la 39ème édition du Forum économique de Davos, en Suisse.
Ce grand rendez-vous mondial du capitalisme a été marqué cette année par les stigmates de la crise : absence de limousines, de caviar et de foie gras, délégations réduites au minimum, annulations en bloc, critiques en série, absences des Etats-Unis et des stars occidentales, présence massive de la Russie et de la Chine...Le Davos des années fastes du libéralisme économique triomphant a vécu. A l'exception du groupe sud-africain Anglo-American, les milieux d'affaires africains étaient totalement absents de ce forum. Seule la sphère publique représentée par de fortes délégations gouvernementales africaines y était visible.
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