La victoire de la République Démocratique du Congo devant le Ghana (2-0), dimanche en finale de la première édition du Championnat d'Afrique des Nations, devrait faire réfléchir plus d'un Congolais. Ce sacre répond à tous les paramètres d'un « hold up », au regard de la cartographie actuelle de notre football. Le Congo démocratique est en effet l'unique pays présent en Côte-d'Ivoire à ne pas entretenir, depuis des décennies, des équipes d'âge. Pour le ne prendre que le cas du Ghana, ce pays est détenteur de la Coupe d'Afrique des Nations des moins des 20 ans, un trophée conquis il y a un mois à peine à Kigali, au Rwanda, devant le Cameroun.
En Afrique, la plupart des puissances du football préparent leurs victoires futures dans la durée, à partir des minimes ( moins des 15 ans), cadets (moins des 17 ans), juniors ( moins des 20 ans) et espoirs (moins des 23 ans). La sélection ghanéenne battue dimanche n'est pas née hier. Elle a été bâtie patiemment à partir des moins de 15 ans. Lorsque l'on jette un regard circulaire autour de nous, on s'aperçoit qu'en Angola, au Rwanda, au Congo/Brazzaville, au Cameroun, en Côte-d'Ivoire, au Togo et ailleurs, l'on parle maintenant des « générations » de footballeurs, dont l'élément caractéristique est qu'ils se connaissent depuis le bas-âge.
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