Commencée lundi dernier à Genève, la « Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et les diverses formes d'intolérance », dite de Durban II, continue son cours sans avoir enregistré la défection des représentants de vingt-trois membres de l'Union européenne avec, à leur tête, l'ambassadeur tchèque, dont le pays assume la présidence tournante de l'Union.
Des pays tels l'Allemagne, le Canada et les Etats-Unis (pour ne citer que ceux-là) n'avaient même pas daigné s'y faire représenter. Deux raisons à tout ça : d'abord, la participation du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, et, ensuite, et surtout les propos jugés antisémites que ce dernier aime à répéter partout où il se trouve. Ne voulant pas voir M. Ahmadinejad, courir le risque de l'entendre déblatérer sur Israël ou cautionner ses propos en participant aux travaux de la conférence comme si de rien n'était, certains ont tout simplement boycotté la conférence, tandis que d'autres y sont allés, mais se sont débinés après avoir écouté le président iranien. Tout cela a l'air de ressembler à une façon de fuir le débat, comme le faisait remarquer notre confrère Le Pays dans sa livraison d'hier.
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