En toutes circonstances, le respect de la loi est certainement le début de la sagesse. Les acteurs du secteur des motos-taxis qui avaient célébré il y a six mois avec une certaine euphorie le respect de leurs droits avec les textes régissant un secteur d'activité sorti du bois, devraient raisonnablement aujourd'hui honorer leur parole en acceptant une juste application de la loi. Dura lex, sed lex. Au-delà des débats passionnés, des querelles partisanes et de tous les motifs évoqués pour se soustraire à l'application de la règle bienfaisante pour tous, la vraie épée de Damoclès qui pèse sur la pérennité de ce secteur important de l'économie nationale reste indiscutablement la sécurité.
Le coût supposé très élevé de la paperasse administrative, l'observation des règles élémentaires de sécurité et du code de la route ne sont pas un luxe hors de portée des propriétaires et conducteurs de motos-taxis. Le danger au tournant d'une trop longue tolérance administrative, est l'enlisement vers un ensauvagement de l'espace urbain aux conséquences désastreuses pour ce qui compte le plus: la vie. Pour de nombreuses familles déjà laminées par la paupérisation ambiante, la récurrence et la gravité des accidents de la circulation sont insoutenables.
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