Le lendemain de la présidentielle a un goût amer au Gabon. Le changement espéré et attendu par les partisans de l'opposition n'a pas eu lieu. La commission d'organisation des élections n'a donc entretenu qu'un vrai faux suspense sur des résultats qui paraissent aux yeux d'une bonne frange de Gabonais comme du «préfabriqué», du «connu d'avance».
En tout cas, la pilule de la victoire de Ali Bongo a du mal à passer. Et la rue l'a fait savoir au régime. Mais aussi à la France que certains Gabonais accusent ouvertement d'être le principal soutien de Bongo père et maintenant de Bongo fils. La mise à feu du consulat général de France ainsi que le pillage de plusieurs magasins, supermarchés et entreprises, supposés appartenir aux Français à Port Gentil sont des signes qui ne trompent pas sur un terrible sentiment anti-français qui s'est développé au pays de feu Omar Bongo.
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