Zimbabwe: Mugabe reçoit les «sales Blancs» à bras ouverts

13 Septembre 2009

Sacré Mugabe! Après avoir dénoncé «les sales Blancs» qui fourrent leur nez dans les affaires de son pays alors qu'il s'adressait à des jeunes de la Zanu-PF, son parti, c'est à bras ouverts qu'il a accueilli les représentants de l'Union européenne, le 12 septembre 2009, à Harare, la capitale du Zimbabwe. La délégation de haut rang de l'Union européenne (UE) devait rencontrer le président Robert Mugabe et son Premier ministre, Morgan Tsvangirai, avec à l'ordre du jour, les conditions d'une reprise de l'aide européenne. «Il s'agit d'essayer de trouver un terrain d'entente», avait expliqué Karel De Gucht, commissaire européen au développement, à l'issue du sommet UE-Afrique du Sud, qui s'est tenu vendredi 11 septembre près du Cap en Afrique du sud.

Revigoré par sa victoire diplomatique au sommet de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) qui avait appelé mardi 8 septembre dernier à la levée des sanctions infligées au Zimbabwe? Ulcéré par les déclarations de Fredrik Reinfeldt, le Premier ministre suédois -dont le pays assure la présidence tournante de l'UE-, qui a assuré que «L'UE n'est pas prête à lever les sanctions»? Volonté de faire monter les enchères? Toujours est-il qu'à la veille de cette visite, la première de cette importance depuis 7 ans, le président Zimbabwéen, Robert Mugabe, s'en est rudement prit aux «sales Blancs» qui s'ingèrent dans la gestion de son pays, et aux pays occidentaux «néocolonialistes», en indexant, une fois de plus, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis , qu'il soupçonne de vouloir mettre la main sur les terres du Zimbabwe. Ce qui ne l'a pas empêché, bien qu'il ait déclaré qu'il ne les avait pas invités, d'accueillir à bras ouverts quelques heures plus tard les membres de la mission de l'UE et d'espérer «que les discussions seront fructueuses et auront une conclusion positive».

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