Quand, en 2015, à la fin de ce qui doit être en principe son ultime mandat parce que la Constitution ne l'autorisera plus à se représenter et qu'il devra faire valoir ses droits à une retraite bien méritée, Blaise Compaoré pourra toujours ouvrir un cabinet de consultation ou une agence conseil spécialisée dans la résolution des crises.
Moins d'une semaine après le carnage qui a fait plus de 150 morts à Conakry et autant de blessés, il vient en effet d'être sollicité par Umaru Yar'Adua, le chef de l'Etat nigérian et président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), pour être le facilitateur dans la crise guinéenne, qui a pris la tournure sanglante qu'on sait. Et comme il faut battre le fer pendant qu'il est chaud, le commando Blaise Compaoré doit débarquer aujourd'hui même à l'aéroport Conakry-Gbessia pour prendre le pouls de la situation.
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