Afrique: Le développement de la petite enfance en situation d'urgence

12 Novembre 2009

Dakar — Le président de la République du Sénégal Me Abdoulaye Wade a appelé ses homologues africains à porter le développement de la petite enfance au stade des priorités et à promouvoir un élargissement des investissements en faveur des services destinés aux jeunes enfants.

Le Président sénégalais s'est exprimé mardi à Dakar à l'ouverture de la 4ème conférence internationale africaine sur le développement de la Petite enfance. Pour le président Wade, il y a nécessité et même urgence à accorder « une attention particulière aux jeunes enfants vulnérables notamment ceux des zones rurales touchés par le Vih/Sida, la guerre ou l'extrême pauvreté malgré les crises que traverse le monde ».

Reconnaissant « la morosité de la situation de la politique de la petite enfance ,Me Wade estime qu'il faut «oser miser sur l'avenir pour gagner la bataille du présent» en renforçant « les politiques par des stratégies adaptées et bien conçues ».

Ahlin Byll-Cataria , le secrétaire exécutif de l'Association pour le développement de l'éducation en Afrique (ADEA) , qui a abondé dans le même sens a attiré l'attention des participants sur les statistiques peu reluisantes ''des enfants les plus vulnérables et le défi important » à relever pour y solutionner. A son avis, cela pose un problème à la fois d'éducation mais aussi de solidarité.

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En effet, selon M. Cataria, «les rapports nationaux de certains pays qui connaissent un taux de prévalence au VIH/SIDA très élevé, montrent que les enfants orphelins représentent actuellement 33% des apprenants du primaire et tendent même vers 50% à la fin du cycle secondaire».

Donc, conlut-il «l'objectif principal de cette conférence est avant tout d'offrir un espace de dialogue afin de promouvoir les échanges entre dirigeants africains et professionnels de l'éducation. Il s'agira d'élaborer des politiques portant « sur la planification, la mise en oeuvre et la généralisation du développement de la petite enfance (DPE), les services pour les enfants vulnérables, les coûts et l'investissement nécessaire».

Mme Ann-Thérèse Ndong Jatta, présidente du Groupe de travail sur le développement de la petite enfance (GTDPE), et directrice régional de UNESCO à Dakar a quant à elle insisté sur l'urgence d'une action engagée. «Des pays africains pour survivre aux défis et aux crises croissants d'aujourd'hui et demain (doivent) arrêter de reprocher aux colonialistes d'être responsables de leurs malheurs ou à attendre des réparations et d'aide en vue de relever les défis», conseille t- elle.

« L'Afrique ne pourra survivre au cours de ce millénaire et conduire sa population à un niveau plus élevé en matière d'opportunités de croissance et de prospérité que si elle a le courage de gérer le changement et le risque à travers un nouveau paradigme qui accorde une plus grande importance à la construction d'une fondation solide sous l'optique du DPE holistique» a t- elle ajouté.

Pour corroborer les propos de Mme Jatta, Ndèye Khadi Diop, ministre de la Famille et de la petite Enfance a cité en exemple le «projet emblématique de la case des tous petits».

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