Les élèves des lycées d'Alger s'élèvent contre la décision du ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, en concertation avec les syndicats du secteur et la Fédération des associations des parents d'élèves, concernant les modalités de rattrapage des cours perdus durant les trois semaines de grève. Ils observent une grève illimitée à partir d'aujourd'hui. «On ne veut pas de rattrapage...Ce n'est pas notre faute si nous n'avions pas cours pendant ces trois semaines», lance le jeune Mehdi du lycée El Idrissi. «Même les professeurs ne sont pas d'accord», poursuit son ami Taher. Les deux jeunes -et ils ne sont pas les seuls- rejettent carrément l'idée de rattraper les cours, encore moins de passer les examens du premier trimestre pendant les premiers jours des grandes vacances d'hiver.
«Nous refusons de faire nos compositions pendant les jours des grandes vacances», reprend Mehdi. Et si l'on tient aux dires de ces deux adolescents, un grand mouvement de protestation est en gestation dans les lycées. «Nous avons fait le tour des lycées et parlé avec nos camarades. Nous ne nous laisserons pas faire...Nous ne faisons que revendiquer notre droit au repos», affirment-ils, convaincus que ce sont tous les élèves de tous les lycées d'Alger -peut-être même de tout le pays- qui sont du même avis. Pour exprimer donc leur colère, les lycéens comptent observer une grève illimitée à partir d'aujourd'hui. «Nous commençons notre grève demain (mercredi). Nous avons tranché la question avec nos camarades des autres lycées», affirme Taher. Les deux jeunes rassurent que la protestation sera pacifique dans tous les établissements d'Alger et l'idée de recourir à des marches, comme ça a été le cas l'année dernière, n'est pas du tout envisagée bien qu'il y a eu déjà un mouvement du genre, dimanche dernier, dans la commune d'El Madania (ex-Salembier).
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