Kinshasa — La magie de l'Internet nous permet de réentendre le discours de Patrice Emery Lumumba ayant jetée de l'huile sur le feu de ses bourreaux. Il arrive, qu'à peu près cinq décennies après sa mort, nous entendions les propos du genre : « Lumumba était un immature politique ; il lui manquait du réalisme politique ; etc. ». Avec la magie de l'Internet, quand nous visualisons le passage entre le discours du Roi Baudouin et celui de Lumumba, nous nous rendons compte que ce dernier ose une parole vraie à contretemps. Il improvise un discours dont le contenu met à nu des pratiques odieuses cachées derrière le mot « civilisation ».
Oser une parole à contretemps, c'est enfreindre les règles convenues : celles qui vous confèrent un statut et une place dont vous ne devez, dans l'entendement de vos « maîtres » vous départir. Dans ce contexte, le manque de réalisme signifie le refus de la langue de bois. Un refus fondé sur un nationalisme incontrôlable et un courage « sorcier », soutiens d'une lutte ardente et idéaliste.
...