Le taux de non-remboursement des crédits bancaires, qui serait supérieur à 25%, «est préoccupant et important», selon Abderrahmane Benkhalfa, délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers (ABEF). S'exprimant hier sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, M. Benkhalfa a cependant refusé de confirmer le chiffre de 100 milliards de dinars de crédits non remboursés, se contentant de dire que le chiffre est différent d'un secteur à un autre. Selon lui, ce taux ne permet pas, dans les circonstances actuelles, d'accéder facilement aux crédits.
«Cette situation complique les négociations autour des financements nouveaux. Il faut que le crédit reste orthodoxe et garanti, adossé sur la fiabilité de l'entreprise», a-t-il soutenu. A ses yeux, il y a des instruments qui permettent de recouvrer les crédits. «Chez nous, les banques recourent faiblement à la justice. Il y a donc des solutions à l'amiable. Nous n'avons d'autres choix que de rendre le tissu des entreprises compétitif. La première responsabilité incombe aux entreprises puis aux pouvoirs publics.»
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