Ce n'est pas trop tôt. Après la signature de l'accord de sortie de crise voilà un mois, le pays de Sékou Touré s'est enfin doté d'un gouvernement de transition. Mission : restaurer l'autorité de l'Etat et mener la Guinée à l'élection présidentielle en juin prochain. Cette nouvelle situation a été vivement saluée hier mardi par la France qui a aussitôt annoncé la reprise de sa coopération civile et militaire avec Conakry.
La formation, lundi après plusieurs semaines de tractations, de l'équipe gouvernementale, forte de 34 membres dont 6 militaires, dans certains milieux, a été bien accueillie mais n'a véritablement pas emballé grand monde. Les principaux leaders de l'opposition guinéenne se sont gardés de tout commentaire sur la mise en place du nouveau gouvernement. A Ouagadougou, l'accord de sortie de crise signé le 15 janvier dernier dispose que les responsables de la transition ne peuvent pas se présenter à la présidentielle, d'où leur absence du gouvernement.
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