Depuis l'an 2000, avènement du gouvernement de l'alternance, le Sénégal a connu une fièvre de révision de la Constitution. Sous l'ère du régime libéral, le pays a connu, en moyenne, une modification tous les six mois, selon une étude menée sur les amendements de la Constitution dans trois pays ouest-africains.
Une des caractéristiques du régime de l'alternance est la modification, à outrance, de la Constitution. L'opposition sénégalaise parle, quant à elle, de 'tripatouillage' de la Constitution. Une étude menée par des universitaires dans trois pays de l'Afrique de l'Ouest (Bénin, Burkina Faso et Sénégal) sur les modifications des Constitutions et dont les résultats ont été rendus publics à Dakar, révèle que le Sénégal, sous l'ère de l'alternance, a modifié sa Constitution 'tous les six mois' en moyenne, là où le Burkina Faso le fait tous les quatre ou cinq ans. Le Bénin n'a plus touché à sa Constitution depuis le début des années 90. Ainsi, ce qui est une exception dans la plupart des grandes démocraties occidentales comme les Etats-Unis, est devenu la règle au Sénégal.
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