Si le trophée de la 19ème coupe après une finale inédite, d'une coupe du monde tout autant inédite, car organisée pour la première fois en terre africaine, est allé à l'Espagne devant les Pays-Bas, l'Afrique du sud elle, remporte, incontestablement la palme de l'organisation. Pourtant, ils étaient peu nombreux à croire en la capacité de l'Afrique d'organiser une coupe du monde dans d'aussi belles infrastructures sportives et hôtelières.
Dès l'attribution de l'organisation de la compétition au pays de Nelson Mandela, les indécrottables contempteurs de l'Afrique avaient usé de ce vocabulaire dont ils ont seuls le secret. Pour eux, le continent, confronté aux affres du sous-développement ne peut trouver les ressources pour organiser sur son sol, l'accueil de 32 équipes de football et de milliers de supporters, sans oublier toutes ses personnalités du gotha sportif et politique. Pour ces oiseaux de mauvais augure aux bec et griffes trempés dans du vitriol, l'Afrique demeure encore ce petit enfant à qui il faut tout donner, même sa nourriture. Pour eux, l'Afrique, ce sont les guerres, le paludisme, le Sida, la famine, les coups d'Etat, et les atrocités les plus inimaginables. Même des Africains, habitués aux images de continent maudit que colportent les écrans occidentaux, en sont arrivés à croire que c'était impossible pour l'Afrique d'abriter un évènement aussi prestigieux que la coupe du monde Fifa.
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