Une certaine mauvaise intelligence des situations humaines et de leurs exigences fait que, souvent, des remèdes sont proposés qui sont pires que le mal qu'ils sont censés guérir. Plus que cela : le jeu politique veut que certains maux n'aient pas d'autre raison d'exister que le besoin qu'ont des personnes de se présenter comme des gens bien intentionnés qui viendraient généreusement nous en préserver.
Dans le premier cas, c'est l'ignorance qui est à l'oeuvre : parce qu'on n'a pas de la nature du mal qu'on se propose de guérir une connaissance suffisamment claire, on essaie de combler ce déficit par une surenchère dans la mobilisation du remède, croyant que plus le remède est fort, plus il est efficace. Or qu'il s'agit là de l'erreur fondamentale dans l'art médical : le remède devient en effet poison, et aggrave par conséquent le mal, dès lors qu'il n'est pas administré dans le respect de la juste mesure.
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