Ouganda: Facebook et Twitter dans le collimateur des autorités à la veille de nouvelles manifestations ?

communiqué de presse

Reporters sans frontières appelle les autorités ougandaises à respecter la liberté d'expression et à ne pas entraver le fonctionnement des réseaux sociaux et des médias à la veille de nouvelles manifestations prévues par l'opposition. L'organisation met en garde le gouvernement contre le recours abusif à l'argument de la protection de la sécurité nationale pour justifier le contrôle de l'information. Le rôle de Facebook et de Twitter dans la couverture des événements actuels est d'autant plus important que des restrictions, contestables, ont été imposées aux journalistes souhaitant couvrir les manifestations.

Les autorités avaient tenté, le 14 avril 2011, de bloquer l'accès aux réseaux sociaux, alors que les manifestants du mouvement "Walk to Work" dénonçaient, dans plusieurs villes du pays, l'augmentation du prix de la nourriture et de l'essence. Dans une lettre datée du 14 avril (voir document joint), le directeur délégué de la Commission ougandaise des communications (UCC), Quinto Ojok, avait ordonné à dix entreprises de télécommunications du pays de "bloquer l'utilisation de Facebook et de Twitter pour une durée de 24 heures à partir de maintenant, 14 avril 2011 à 15h30". Cette injonction se basait sur "une requête des agences de sécurité selon laquelle il est nécessaire de minimiser l'utilisation de médias qui pourraient encourager la violence faite au public en raison de la situation actuelle liée à une manifestation "Walk to Work"."

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