La tournée africaine de François Fillon ne s'est pas faite que dans les cris de liesse de populations bien organisées. Une mise en scène dans laquelle sont passés maîtres les dirigeants africains. Le côté jardin révèle une autre facette de ce périple du Premier ministre français.
C'est le cas au Gabon, où la société civile lui a adressé un véritable pamphlet. Elle y dénonce essentiellement le lien ombilical qui continue d'exister entre le Gabon et la France. En somme, les syndicats et ONG gabonais signataires de la lettre s'insurgent contre ce que d'aucuns ont appelé la Françafrique. Et comme pour leur donner raison, les autorités gabonaises ont exprimé leur joie de voir leur pays abriter l'une des dernières bases militaires françaises en Afrique... Cette présence, si elle ne visait qu'à Ã "uvrer au maintien de la paix dans la sous-région et en Afrique, ne serait que la bienvenue. Mais les militaires français ne sont-ils pas plutôt des gardes -chiourmes protégeant le régime gabonais et participant au musellement du peuple ? Difficile de convaincre l'opposition du contraire. Une chose est sûre, le Gabon n'a jamais caché le rôle de pivot qu'il joue dans la politique africaine de la France.
...