Hier mercredi, au deuxième jour de la conférence internationale sur la planification internationale de Dakar, les organisateurs sont montés au créneau pour interpeller directement les dirigeants des pays d'Afrique de l'Ouest sur le faible niveau de planification de moins de 10 % enregistré dans la sous région, contrairement aux 40% réalisés par les pays d'Afrique de l'Est. D'ailleurs c'est une des raisons qui a présidé au choix de Dakar pour abriter la rencontre afin de sensibiliser les dirigeants de cette partie du continent à mieux s'investir dans cette problématique.
L'Afrique de l'Ouest traine les pieds en matière de planification familiale. Comparé à l'Afrique de l'Est où des taux de prévalence contraceptive élevés sont enregistrés, la zone ouest africaine doit redoubler d'effort pour ne pas être à la queue du peloton des Omd fixés en matière de planification familiale. C'est du moins ce qui est ressorti hier des déclarations des scientifiques et à en croire les experts sur la question, le taux de prévalence de contraception est de l'ordre de 25 % en Afrique de l'Est et dans certains pays comme le Kenya, cité comme model, le taux dépasse les 45 %. Or en Afrique de l'Ouest, un pays comme le Sénégal ne dépasse pas encore le taux de prévalence de 10 %. De mauvais résultats qui n'ont pas plu aux pays donateurs qui qualifient le Sénégal (12 %), le Mali (9%), le Niger (6%), le Burkina Faso (8%), entre autres pays d'Afrique de l'Ouest, comme de mauvais exemples dans ce combat que mène la communauté mondiale. C'est l'échec enregistré par ce groupe de pays dans cette croisade qui a incité à organiser la rencontre à Dakar pour pousser les gouvernements des pays en question à considérer la planification familiale comme une des priorités dans les investissements et de renverser la tendance pour que cette partie du monde ne soit plus la zone qui a le taux de contraception le plus bas en Afrique subsaharienne.
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