Entre la poursuite des négociations et le choix définitif de l'intervention armée pour juguler la crise malienne, les chefs d'Etat membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) n'ont certainement pas eu la tâche facile le week-end dernier à Abuja (Nigeria).
Toutefois, les décisions prises feront date. On encouragera les négociations, pour peu que les rebelles se montrent raisonnables. Dans tous les cas, il est prévu de mobiliser plus de 5 000 combattants pour libérer le Nord-Mali. Outre les soldats de la CEDEAO, des contingents issus de pays non membres viendront grossir les rangs de ceux qui vont libérer le Nord-Mali des griffes de tortionnaires qui ont terni l'image de l'Islam. Ces soldats aguerris ont répondu présents parce que leurs pays ont trouvé utile et nécessaire de solidariser avec le peuple malien agressé. C'est un soutien qu'il faut saluer et encourager. C'est ainsi que se consolide progressivement l'unité africaine. S'il y avait des raisons d'hésiter, à présent, il n'y a véritablement plus d'obstacles majeurs à l'intervention armée. Celle-ci a la bénédiction de la communauté internationale qui reste mobilisée plus que de par le passé. Les Nations unies et l'Union européenne seront donc prochainement de la partie.
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